Comprendre > Histoire > Observatoire de Paris XIII
En 1822, avec Alexis Bouvard, né au hameau dit "Les Hôches" à Les Contamines-Montjoie (74170) le 27 juin 1767,l'Observatoire voit nommé à sa tête un astronome observateur, qui d'ailleurs y habitait depuis 1793 et qui y reste jusqu'à sa mort, le 7 juin 1843.
On ignore comment cet autodidacte, placé comme domestique à Paris à l'âge de dix-huit ans, en est venu huit ans plus tard à occuper le poste d'astronome de l'Observatoire de la République laissé vacant par le départ de Cassini en 1793.
Astronome-adjoint du Bureau des longitudes en 1795 (c'est le seul astronome présent à l'Observatoire à ce moment, comme ce fut d'ailleurs souvent le cas par la suite), il deviendra membre du Bureau en 1805. De ses observations astronomiques, qui furent nombreuses, il ne subsiste guère que la découverte de comètes, au nombre de huit ; le calcul des éléments de leurs orbites est peut-être à l'origine de ses recherches en mécanique céleste.
Bouvard a en effet calculé les Nouvelles Tables des Planètes Jupiter et Saturne (1808) et, plus tard, des tables pour la planète Uranus (1821). À cette dernière occasion il constate que les observations d'Uranus sont mal représentées par les lois de la mécanique, toutes perturbations par les autres planètes étant prises en compte ; il émet l'idée qu'il existe une autre planète perturbatrice. Le Verrier reprendra cette idée et, avec des observations récentes et un outillage analytique plus poussé, il sera conduit à la découverte de Neptune. Si l'hypothèse de Bouvard ne rencontra que scepticisme de son vivant, ce n'en était pas moins la bonne, et on lui a rendu justice depuis.
Crédit : S. Débarbat, S. Grillot, J. Lévy