OBSERVATOIRE DE PARIS:
activités et recherches actuelles
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Un centre de haute pluridisciplinarité
L'Observatoire n'est pas seulement multiple par ses implantations,
il l'est aussi par les domaines d'étude qui y sont développés.
Théoriciens, observateurs et instrumentalistes y utilisent des outils
mathématiques, physiques et chimiques, des simulations numériques
et des expériences de laboratoire pour développer des recherches
qui recouvrent presque tous les champs de l'astronomie et de l'astrophysique.
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A quoi sert l'astronomie ?
L'astronomie a joué un rôle certain dans l'histoire de
l'humanité. Qu'aurait été le développement
économique sans la navigation hauturière qui a permis le
repérage des étoiles ? Et le développement des idées
ne doit-il pas beaucoup à la remise en cause de la Terre comme centre
de l'Univers, qui a largement contribué à fissurer l'immuabilité
de nombreux dogmes ?
Mais la science évolue et la société se complexifie,
et les rapports entre ces deux entités changent au cours de l'histoire.
De nos jours ces rapports se sont déplacés et étoffés.
L'univers est devenu un vrai laboratoire qui non seulement sert à
tester des lois physiques autrement invérifiables, mais aussi permet
d'en découvrir de nouvelles. Sur le plan technologique, les astronomes
sont utilisateurs de techniques issues d'autres domaines et à ce
titre ont leur place dans le tissu économique. Mais ils contribuent
aussi, du fait de leurs exigences propres, à développer des
techniques qui à leur tour serviront ailleurs. Sur le moyen terme,
l'astronomie n'est pas seulement une science "pure" : elle prépare
l'avenir dans la mesure où elle mène une reconnaissance du
terrain de l'inéluctable conquête du système solaire
(au 21ème siècle ? ). Sur un plan plus pratique, elle contribue
à la connaissance des facteurs astronomiques d'évolution
du climat et à la surveillance encore balbutiante d'éventuels
dangers d'origine cosmique.
Mais la justification de l'astronomie ne se trouve-t'elle pas ailleurs
? En découvrant des variétés de phénomènes
toujours nouveaux, celle-ci nourrit sans cesse l'imaginaire des humains.
Comme le faisaient déjà les savants grecs d'il y a deux millénaires,
les hommes modernes essaient à travers l'astronomie de comprendre
le fonctionnement de l'univers, et de trouver leur place dans l'ordre du
monde.
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Le LPTF : la nanoseconde pour tous.
Les activités humaines quotidiennes, les développements
technologiques, la recherche scientifique utilisent des références
de temps pour dater les évènements ainsi que des mesures
d'intervalles de temps ou de fréquence. Le champ d'application technique
des références de temps et de fréquence comprend la
navigation, la géodésie, les télécommunications,
l'utilisation de l'espace.
Le Laboratoire Primaire du Temps et des Fréquences (LPTF) de
l'Observatoire de Paris, lié au Bureau National de Métrologie,
établit les références nationales de temps et de fréquence
en conformité avec les recommandations internationales, et les diffuse
aux utilisateurs civils et militaires.
Le temps légal diffusé par l'horloge parlante est livré
à la Société France Télécom par ligne
teléphonique directe (200 000 appels par jour).
L'horloge maîtresse du LPTF permet de recaler les horloges à
césium situées dans différents autres laboratoires
(CNES, CELAR, Aérospatiale, CNET, Electronique Serge Dassault, Hewlett-Packard
SERCEL) qui participent à l'élaboration du Temps Atomique
Français TA(F). Il fournit également les référence
de fréquence et de temps pour divers centres d'essais militaires.
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Nano = un milliardième
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Le bureau central du Service International de la Rotation
de la Terre
Le Service International de la Rotation de la Terre (IERS) a été
créé en 1988 par l'Union Astronomique
Internationale et l'Union Géodésique et Géophysique
Internationale. La responsabilité de son bureau central a été
confié à l'Observatoire de Paris. Ce service mesure en permanence
les irrégularités de la rotation terrestre. Il décide
de l'introduction de secondes intercalaires dans l'échelle de temps
universel (UTC). De plus, il est chargé de la réalisation
du système de référence extragalactique, lié
aux quasars. Il est aussi associé à l'Institut Géographique
National (IGN) qui réalise le système
de référence terrestre international. Les résultats
du service sont distribués à 800 utilisateurs de 65 pays.
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La chronométrie des pulsars
Depuis 1988, des observations systématiques de pulsars sont
effectuées au radiotélescope de Nançay.
Un pulsar est une étoile à neutrons qui envoie régulièrement
des impulsions détectables en ondes radio. Les pulsars observés
à Nançay ont des périodes de l'ordre de la milliseconde
et leur stabilité est telle que l'on peut mesurer les temps d'arrivée
des impulsions avec une précision meilleure que 0,3 micro-seconde.
Ceci correspond à une stabilité relative de "l'horloge"
pulsar de 2,6 nanosecondes sur 100 jours. Mais, pour des durées
plus longues, la stabilité se dégrade. Cela n'est pas dû
au pulsar lui même, mais à la stabilité de l'échelle
de temps atomique de référence qui est basée sur des
horloges à vapeur de césium. Il semblerait donc possible
de construire et de maintenir, grâce à la chronométrie
des pulsars, une échelle de temps meilleure que celle utilisée
aujourd'hui.
Les repères spatiaux constituent une autre application
de ces observations. La chronométrie d'un pulsar permet de mesurer
sa position dans le ciel à la fois dans un repère lié
à notre système solaire, et dans un repère lié
aux radiosources extragalactiques. Il est ainsi possible de raccorder les
deux systèmes de référence avec une grande précision.
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Les activités de surveillance solaire
La connaissance du soleil est certes très enrichissante. Mais
en plus, la surveillance solaire est indispensable, car l'activité
de notre étoile a des répercussions importantes sur les télécommunications
radio et les expériences spatiales.
Les services de surveillance de l'activité solaire peuvent être
classés selon deux catégories :
- les activités d'observation systématique du Soleil
(DASOP). Les moyens utilisés sont divers : spectrohéliogrammes,
observations sur alerte dans la raie rouge de l'hydrogène Ha, évaluation
du flux global à plusieurs fréquences radio, réseau
à 9 400 MHz et cartes journalières des données obtenues
au radiohéliographe de Nançay;
- les activités fournissant des données synthétiques
à la communauté internationale : centre de données
et de prévision, centre mondial pour les éruptions, cartes
synoptiques de la chromosphère, catalogue des filaments et des centres
actifs, cartes journalières des centres d'orages électriques
dans la couronne. |
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